Edito
Master 2 Juriste d'Affaires internationales (JAI) & Revue électronique du CREDIMI : la revue Droit International, Commerce, Innovation & Développement (DICID)
Quand la recherche et la pédagogie s'entremêlent...
Au départ, il était un centre de recherche, le CREDIMI ou Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux créé en 1967et trouvant sa source dans les travaux de Berthold Goldman, Professeur à Dijon de 1949 à 1960 et découvreur d'un droit spontané du commerce international —créé par les milieux professionnels en dehors de toute intervention étatique— qu'il dénomma lex mercatoria et que théorisèrent ses élèves Philippe Kahn, Philippe Fouchard et Gérard Farjat. L' "école de Dijon" ainsi née désigne un courant de pensée scientifique puisant sa source dans le constat que la concentration capitaliste a érigé la clause contractuelle en règle de droit et entraîné l'application de pouvoirs économiques conférant à des personnes de droit privé un pouvoir unilatéral de décision analogue matériellement à celui de la puissance publique.
Le CREDIMI a été à l'origine de la création de masters et d'une revue électronique : la revue DICID.
Aujourd'hui, le master 2 Juriste d'affaires internationales, adossé au laboratoire de recherche CREDIMI, couple son activité pédagogique à celle de la revue scientifique électronique DICID (Droit international, commerce, innovation et développement) revue électronique du laboratoire CREDIMI.
- Il était une fois le nouveau master 2 JAI...
Le master JAI a fusionné depuis la rentrée 2019 avec l'ancien master Droit des affaires internes et internationales (DAII), lui-même ancien DEA Droit de l'économie.
Les raisons de cette fusion résident principalement dans la suppression de la distinction entre les masters "recherche" et "professionnel", les anciens masters JAI et DAII offrant déjà un programme pédagogique très largement commun.
Le nouveau JAI, anciennement master "professionnel", offre ainsi désormais 3 options : une option recherche, une option professionnelle et une option alternance. Des passerelles existent entre ces 3 options, notamment grâce à l'option "initiation à la publication scientifique".
- Pourquoi coupler un master à une revue scientifique ?
Les raisons sont tellement évidentes que la plupart des universités américaines développent leur propre revue scientifique. Parce que la recherche et l'enseignement supérieur sont naturellement liés, parce que l'enseignement dispensé au sein des facultés doit être le résultat de la recherche scientifique menée par les enseignants-chercheurs, lesquels se voient investis de la plus haute fonction de former les chercheurs de demain. Initier les étudiants apprentis chercheurs à la production de connaissances scientifiques, via la participation à une revue internationale à la fois savante (avec des contributions de chercheurs reconnus) et "apprenante", est dès lors une démarche des plus naturelles.
Plusieurs activités pédagogiques nouvelles résultent de ce couplage qui se matérialise via un site Internet commun au master et à la revue DICID.
Parmi les innovations pédagogiques, on notera une initiation des étudiants à la publication scientifique par le biais de la rédaction d'un commentaire de décision de justice, et l'organisation d'une journée annuelle de colloque, l'une et l'autre éditées dans la revue. Les étudiants sont ainsi incités à publier, sous la direction d'un membre de l'équipe enseignante, en langue française, mais aussi anglaise ou espagnole, et ceci de manière à renforcer la lisibilité, sur la scène internationale, des activités scientifiques du master et de la revue.
Reste à formuler un voeu : que le chemin de ce nouveau couple soit fécond et qu'il ouvre la voie à l'établissement de liens entre les étudiants, les enseignants-chercheurs et les chercheurs, d'ici et d'ailleurs...